Dans le cadre de la préservation des écosystèmes marins, Ginger Soproner propose un projet innovant : « Habitat 4.0 ». Contrairement à son nom, il ne s’agit pas ici de maisons intelligentes mais plutôt d’une initiative visionnaire visant à révolutionner la surveillance, la connaissance et la protection des récifs coralliens, ces écosystèmes marins vitaux. Un projet possible grâce à de nombreux partenaires collaborateurs comme Terroïko, Island Robotics ainsi que l’IRD (UMR ENTROPIE).
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Les coraux, ces animaux – oui animaux – précieux à préserver
Le concept derrière « Habitat 4.0 » repose sur l’utilisation de nouvelles technologies de pointe pour surveiller l’état de santé des récifs coralliens. Grâce à de simples caméras, il sera possible de photographier une portion de récif corallien et d’en reconstruire une image numérique en 2D ou en 3D. Ces images seront ensuite utilisées pour reconnaître les caractéristiques du fond, notamment les différents coraux, leur forme ou encore leur croissance, par intelligence artificielle. Toute une diversité d’indices écologiques permettant d’évaluer l’état de santé du récif sera obtenue d’un simple clic à l’aide d’un progiciel destiné aux collectivités, associations, instituts de recherche ou bureau d’études.
L’objectif principal de ce projet est de créer un nouvel outil qui donne une image plus représentative du récif, et ainsi détecter plus précisément et plus efficacement des signes de stress et de dégradation des récifs coralliens. Cela permettra ainsi aux scientifiques et aux gestionnaires des ressources marines de prendre des mesures de conservation rapides et ciblées. En identifiant des effets de menaces directes (dégradation, destruction) ou indirectes (blanchissement, changement climatique), « Habitat 4.0 » peut contribuer à renforcer les efforts de préservation des récifs coralliens à l’échelle mondiale.
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La technologie à la rescousse
Mais comment cela fonctionne-t-il concrètement ? Les images collectées par caméra sont fusionnées pour créer une orthophoto ou orthomosaïque grâce au procédé de photogrammétrie. Ces orthophotos sont ensuite analysées à l’aide d’algorithmes avancés d’intelligence artificielle (réseaux de neurones) pour détecter les caractéristiques du fond, y compris les anomalies et les évolutions comme des coraux blanchis. Des tableaux automatisés interactifs permettront aux utilisateurs de suivre l’évolution de la santé des récifs et d’identifier plus rapidement les zones nécessitant une attention particulière. Cependant, « Habitat 4.0 » ne se limite pas à la collecte de données. Les images collectées serviront également de support pour sensibiliser le public à l’importance des récifs coralliens et à encourager l’adoption de pratiques durables pour les protéger.
« Habitat 4.0 » représente donc un projet qui cherche à transférer la connaissance et les méthodes expérimentales de la recherche vers le domaine de l’appliqué et de l’opérationnel, pour une meilleure conservation marine. En combinant technologies de pointe, surveillance plus régulière et sensibilisation du public, ce projet contribue de manière significative à la protection des récifs coralliens, des joyaux de notre environnement marin, pour les générations futures.
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