Les récifs coralliens sont précieux pour notre écosystèmes sous-marin et Antoine Gilbert le sait. Afin de réaliser un suivi 4.0 de l’état de santé de ces récifs, Antoine a développé le projet « Habitat 4.0 » qui permettra de faciliter la synthèse et le reporting des données récoltées concernant nos amis les coraux. L’objectif ? À terme, devenir une référence pour ces suivis et aider à la prise de décision.
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Bonjour Antoine. Pourrais-tu te présenter et nous présenter le projet Habitat 4.0 ?
Bonjour, je suis Antoine Gilbert, directeur de projet et ingénieur halieute au bureau d’étude Ginger Soproner. Notre projet, baptisé « Habitat 4.0 », fait appel aux nouvelles technologies et à l’intelligence artificielle pour mettre en place un suivi de l’état de santé des récifs coralliens.
Ce projet est basé sur l’activité historique de monitoring mené par notre bureau d’étude en Nouvelle-Calédonie qui opère la surveillance et le suivi de l’habitat récifo-lagonnaire sous pression de différentes activités, notamment les activités minières. Il nous permettra de palier à des systèmes de méthodologie datant de années 90, qui, même si fonctionnels, méritent d’être dépoussiérés afin d’améliorer l’acquisition des données en la rendant plus rapide, plus précise et plus efficace.
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À quoi est destinée la participation financière du programme Territoires d’Innovation pour le projet Habitat 4.0 ?
Nous venons de rejoindre le programme Territoire d’Innovation en 2023. Au sein du groupe Ginger Soproner, nous portons l’innovation depuis longtemps mais notre activité de Recherche et Développement dédiée à nos méthodes reste parfois assez marginale. Le soutien de Territoires d’innovation nous a permis de réaliser de genre de programme et d’obtenir l’aval du groupe au niveau national. En complément des différents partenariats que nous entretenons avec les secteurs publics et privés, il nous permet de soutenir notre activité de Recherche et Développement, notamment les travaux de chercheurs impliqués dans l’apport des nouvelles technologies au suivi de la biodiversité.
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Quelles sont les perspectives de développement d’« Habitat 4.0 » ?
L’imbrication des différentes briques technologiques qui vont permettre un renouvellement du suivi de l’habitat corallien va être accompagnée par plusieurs de nos partenaires. La société TerrOïko, qui a mis en place toute une suite logicielle et méthodologique similaire mais sur des milieux terrestres en métropole, réalisera l’intégration logicielle du projet et nous accompagnera dans son développement par leurs propres retours d’expérience. En Nouvelle-Calédonie, la start-up Island Robotics va nous permettre de tester cette nouvelle solution de collecte de données, notamment dans des milieux non accessibles à des plongeurs.
Nous avons également créé un comité de suivi du projet avec le soutien du secteur privé de la mine qui va faire l’objet d’un site de démonstrateur. En comparant les informations déjà collectées pour eux ces dix dernières années avec celles issues d’« Habitat 4.0 », nous pourrons mettre en valeur les avantages et inconvénients de ces nouvelles approches sur une série temporelle et obtenir le retour des opérateurs bénéficiant de ces outils.
D’un point de vue commercial, notre objectif premier est la fidélisation de notre clientèle existante en lui proposant une solution novatrice, plus efficace et moins couteuse. Mais l’ambition du projet, à plus long terme, est de sortir du territoire, tant au niveau national en Outremer que dans l’ensemble de la région Indo-Pacifique. Ce programme, fruit d’un partenariat public-privé pour mieux répondre aux besoins de la société civile, est un excellent vecteur de rayonnement pour notre territoire.
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Infos pratiques et contacts :
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