Inès Le Mao est ingénieure de recherche pour “NC Bioressources“, un laboratoire de recherche botanique situé à Nouméa. Avec le soutien du programme “Territoires d’Innovation NC“, la société a inauguré en 2022 une plateforme d’appareils analytiques située au sein de l’Université de Nouvelle-Calédonie et mutualisée avec ses chercheurs. Visite en laboratoire avec Inès qui nous explique en quoi le projet contribue au développement et à la qualité des analyses des ressources naturelles présentes sur le territoire.

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Bonjour Inès, pourrais-tu te présenter et nous présenter la plateforme mutualisée de “NC Bioressources” ?

Bonjour ! Je m’appelle Inès Le Mao, j’ai 36 ans et je suis ingénieure de recherche pour NC Bioressources. Je travaille en partenariat avec l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) ainsi que la Délégation Ifremer et l’IRD pour travailler sur différentes matrices, comme des microalgues ou des poissons. Nous travaillons au sein de l’Université avec une plateforme mutualisée d’appareils analytiques. Nous possédons différents appareils que nous partageons en libre accès avec les chercheurs de l’Université. Le but pour tous est de pouvoir être totalement autonome au niveau des analyses chimiques que nous réalisons sur le territoire, sans avoir besoin d’exporter les échantillons en métropole ou en Australie.

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A quoi a servi la subvention reçue dans le cadre du programme “Territoires d’Innovation Nouvelle-Calédonie” depuis l’intégration de votre action en 2020 ? 

Le développement d’un laboratoire de contrôle qualité est un levier essentiel pour le développement de toute filière de produits naturels en Nouvelle-Calédonie. La création de ce laboratoire nécessite des investissements très onéreux et très longs à valoriser – ce qui rend cet investissement, aux vues des risques et de la taille du marché calédonien, impossible à réaliser pour une entreprise sans le soutien financier de “Territoires d’Innovation NC”. 

L’apport financier du programme a ainsi contribué à la moitié de nos investissements pour l’achat de deux appareils analytiques (CMS et FTIR) en partenariat avec l’UNC et soutenu les charges de fonctionnement de la plateforme durant les cinq premières années.

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Où en est l’activité de la plateforme aujourd’hui et quelles sont les prochaines étapes de son développement ? 

Depuis son inauguration en Juillet 2022, entre quinze et vingt entreprises et universitaires ont pu utiliser la plateforme. Les échantillons analysés sont très variés avec, d’une part, des analyses qualitatives pour des entreprises privées – soit de produits fabriqués en Calédonie tels que la vanille ou les huiles essentielles (santal, niaouli, citronnelle) – ou l’analyse qualitative de produits d’importation, comme le kava et le cacao.

D’autre part, nous sommes également amenés à travailler pour des centres de recherches ; par exemple sur la détermination des molécules antioxydantes dans les microalgues du lagon (Ifremer) ou sur des méthodes d’analyses spécifiques pour l’UNC.

A l’avenir, nous avons comme ambition d’élargir l’offre d’analyses en diversifiant les matrices d’analyses, mais aussi d’acquérir de nouveaux analyseurs afin de pouvoir pousser et compléter les possibilités d’analyses. Parallèlement, il nous semble aussi important de renforcer les partenariats entre secteurs public et privé avec l’UNC.

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Contacts et informations :

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